TA - Rennes - 14 novembre 2023


Date de la décision : 27/10/2024
Juridiction : Tribunal Administratif de Rennes
Catégorie : Procédure d'expulsion par arreté préfectoral (art-38 loi dalo) > Le propriétaire est une personne morale (public, entreprise, hlm) > Arrêté expulsion 7 jours
Mots clés : Pas de mots clés


Procédure : demande de suspension de l’exécution de l’arrêté préfectoral mettant en demeure les occupants de quitter les locaux dans un délai de 7 jours (article 38 loi DALO du 5 mars 2007).

N° : 2305894

Demandeur / Défendeur : Demandeur

Date d'ouverture : 2022

Date de l'arrêté préfectoral d'expulsion : 24 octobre 2023

Date de saisine du TA : 31 octobre 2023

Date de l’audience du TA : 9 novembre 2023

Propriétaire : SCI

 

Résumé de la décision : le propriétaire demande à la préfecture du finistère d'émettre un arreté expulsion. Le juge des référés suspend l'arreté !

1) L'urgence

"6. L’arrêté préfectoral en litige, qui met en demeure les requérants de quitter les lieux qu’ils occupent sous peine d’être expulsés, au terme d’un délai de sept jours à compter de sa notification, par décision du préfet qui peut intervenir à tout moment et avec le concours de la force publique, est susceptible, du fait de son objet même, de produire une situation irréversible, alors même qu’il ressort des pièces du dossier que l’état de santé de M. x est significativement dégradé."

 

2) Application de l'art-38 sur des locaux abandonnés :

"(...)Cette modification législative ne peut ainsi être interprétée, eu égard aux travaux parlementaires explicitant son adoption, comme incluant dans le champ d’application de ces dispositions les locaux de longue date inhabités ou abandonnés et pour lesquels le propriétaire ne manifeste aucune intention de réhabilitation ou de rénovation visant à permettre, à brève ou moyenne échéance, sa mise en vente ou son occupation, par lui-même ou
un locataire titré."

"(...)et il ne ressort d’aucune des pièces du dossier que le propriétaire du bien, qui a au demeurant saisi le préfet du Finistère d’une demande d’expulsion cinq mois après avoir fait constater l’occupation illicite, entende reprendre possession de son bien pour, à brève ou moyenne échéance, le vendre, le louer ou l’occuper lui-même."

 

3) Absence de considération de la situation personnelle ou familliale des habitant-es

"13. Il ne ressort au surplus pas des pièces du dossier, notamment des termes de l’arrêté en litige, que le préfet du Finistère a pris en considération, avant d’édicter la mise en demeure litigieuse, la situation personnelle et familiale des requérants."

Tribunal Administratif (TA) :

Concerne les bâtiments à usage public et/ou les recours contre les expulsions à l'aide de l'article 38 DALO (expulsion avec arrêté 24h ou 7 jours) et/ou les recours contre l'octroi du concours de la force publique.

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