TA - Toulouse – 15 juillet 2019


Date de la décision : 15/07/2019
Juridiction : Tribunal Administratif de Toulouse
Numéro RG : 1903466
Catégorie : Procédures d'expulsion > Squat d'habitation > Le propriétaire est une personne morale (public, entreprise, hlm) > Juridictions > Tribunal Administratif - TA
Mots clés : habitation public publique Tribunal administratif voisinage


ProcĂ©dure : procĂ©dure d’expulsion devant le Tribunal Administratif

Demandeur / dĂ©fendeur : dĂ©fendeur 
Propriétaire : commune de Toulouse
Composition des habitantes : plusieurs personnes (dont demandeurs d'asiles)


Bùtiment inoccupé depuis : 20 janvier 2015
Ouverture du bĂątiment : vers juillet 2018
Dépot du référé par le propriétaire : 27 juin 2019
Audience au TA : 11 juillet 2019


Résumé de la décision :
L’urgence Ă  expulser les habitantes est rejetĂ©e car les habitantes y vivent depuis au moins un an + aucun trouble Ă  l'ordre public + aucun empechement d'un projet d'utilitĂ© publique.

La juge rejette la demande d’expulsion.
C'est une jurisprudence constante au tribunal administratif pour une expulsion : si c'est le batiment que tu occupes est vide depuis longtemps et/ou qu'il n'y a aucun projet dessus, qu'il n'y a aucun trouble particulier dĂ» Ă  l'occupation, la procĂ©dure en rĂ©fĂ©rĂ© (en urgence) n'est pas possible et oblige donc le propriĂ©taire Ă  demander ton expulsion au fond. Cela peut prendre plusieurs mois, voir plusieurs annĂ©es avant que l'audience n'est lieu. 
Par contre, les décisions du tribunal administratif au fond sont générelement peu clémente avec les squatteureuses : c'est souvent 1 mois de délai maximun.
Jurisprudences :
DĂ©cision d'un jugement antĂ©rieur, qui peut servir de rĂ©fĂ©rence dans une affaire semblable, elle constitue une source du droit. Par exemple sur la voie de fait, il existe Ă  Toulouse une jurisprudence constante qui considĂšre que le simple fait de squatter ne permet pas de caractĂ©riser l’introduction dans le lieu comme une voie de fait. D’autres jurisprudences venant d'autres villes disent l’inverse. Une jurisprudence ne fait pas office de loi et son utilisation dĂ©pend de chaque jugement. Et elles peuvent donc entrer en contradiction entre elles. Par consĂ©quent, la dĂ©cision rendue Ă  chaque procĂšs peut servir ou desservir les autres affaires. Ca constitue donc un rĂ©el enjeu politique duquel on peut s’emparer et qui peut avoir le pouvoir de rendre les lois moins durement appliquĂ©es.     


Référé :
La procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© est une procĂ©dure d'urgence visant Ă  prĂ©venir un dommage ou faire cesser un trouble illicite. On demande Ă  la juge de statuer plus rapidement que dans une procĂ©dure normale, sur le fond. MĂȘme si ça ne constitue pas un jugement dĂ©finitif, la dĂ©cision peut ĂȘtre exĂ©cutĂ©e immĂ©diatement. Il est possible de se dĂ©fendre au nom du principe du contradictoire. 
 
Le rĂ©fĂ©rĂ©, c'est une procĂ©dure ou tu saisis en urgence un juge (ca peut ĂȘtre le JCP, le juge administratif...). Par exemple, le proprio, quand il saisit le JCP pour t'expulser, c'est un rĂ©fĂ©rĂ©. Quand on saisi le juge administratif en urgence contre un 38 DALO, c'est aussi un rĂ©fĂ©rĂ©. Attention, pour saisir un juge en rĂ©fĂ©rĂ© il faut que la situation soit urgente et/ou qu'il y ait un risque manifeste d'illĂ©galitĂ©. 

Tribunal Administratif (TA) :
Concerne les bĂątiments Ă  usage public et/ou les recours contre les expulsions Ă  l'aide de l'article 38 DALO (expulsion avec arrĂȘtĂ© 24h ou 7 jours) et/ou les recours contre l'octroi du concours de la force publique.


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